CM Les courants pédagogiques Moyen-Âge

La pédagogie au Moyen Âge

La société médiévale

Chute de Constantinople

• Société théocratique

• Société Hiérarchisé

• Mais forte mobilité ( suite au guerre de religion ( croisades) et au pèlerinage toujours lié à la religion, ainsi qu'une liaison au commerce)

• Niveau d'instruction assez bas : peu savent lire et écrire.

• Fossé de plus important entre la langue parlée et la langue écrite ( les langues ne sont plus comprises en cours)

Il y avait une idée fausse sur l'éducation.

Phillipe Ariès, L'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime.

On croyait qu'il n'y avait pas d'éducation, or on retrouve énormément d'ouvrage qui prouve le contraire :

• Traités de pédagogie...

• Manuels de civilité...

• Miroirs de prince...

  Tout cela préfigurent la renaissance.

Invention d'une pédagogie qui répond aux enjeux du temps.

• Systèmes éducatifs qui préfigurent notre système scolaire d'aujourd'hui :

  - Ecoles monastiques, écoles épiscopales, Création des universités ( Reprise des 7 arts libéraux.)

• 2 Points importants :

  - Concernant le Fond : Unification de tous les enseignements autour de l'idéal chrétien ( là où la pédagogie antique traditionnelle était morcelée). Durkheim

  - Concernant la Forme : Enseignement collectif

• → Pas d'abandon, mais méfiance générale vis à vis de la culture antique profane : Rapport conflictuel à la foi.

• → Education désormais axée sur les écritures saintes.

• Saint Jérôme définit le même compromis qu'Augustin.

• Thomas d'Aquin (13è) : ce qu'ont voulu dire les auteurs importe peu, l'essentiel étant ce qu'ils ont dit qu'on peut utiliser à sa guise – le translatio ( le transfert )

Hypothèses sur ce qui a pu véhiculer ces idées fausses :

• Autre sorte de transfert - « Délégation à l'objet » ( Bruno Latour)

• Ere du symbole, du signe à visée éducative : « Relaie éducatif » pris par la littérature allégorique, les rites religieux, la musique, les fresques dans les églises.

• L'art pédagogue

• Exempla – La légende dorée de Jacques de Voragine. Le but est de raconter des histoires, ce qui éduque la population.

• Si le fond n'est pas infiniment varié ( apologie de la religion chrétienne), les voies, les formes, les médias pédagogiques se diversifient.

Mais ….

• Un thème, l'étude de la langue, est poussé à un très haut degré de complexité et d'originalité encore jamais atteint, notamment en grammaire !

• Querelle des universaux. « Universaux » = Catégories générales, ou concepts, ex : beauté, l'humanité etc.

  S'opposent :

  - Les réalistes : Duns Scott ( 1270 – 1308 ) - Les universaux sont des réalités et pas seulement des vues de l'esprit. La « Beauté » existe en réalité.

  - Les nominalistes : Guillaume d'Occam ( 1290 – 1349 ) - les universaux sont des abstractions crées par le langage – des étiquettes. N'existent que les individus singuliers.

• Une dynamique de complexification, doublée d'un élan de simplification.

• Dérives :

  - débats sur la langue de plus en plus abstraits = scolastique.

  - Accumulation d'épaisseurs par rapport aux textes sources, en les racontant en voulant les simplifier.

Alcuin ( 732 – 804 )

Son disciple : Raban Maur

Contexte de la renaissance Carolingienne

• 751 : Pépin le Bref tire parti de la décadences de s Mérovingiens et prend le titre de Roi : fondateur de la dynastie des carolingiens

• 771 : Charles, son fils devient roi puis en 800, est couronné empereur à Rome.

• Charlemagne, « défenseur » de la foi chrétienne en occident.

• Charlemagne comprend l'importance des études pour assurer le bon fonctionnement de son Empire : engage une vaste politique éducative et s'appuie sur Alcuin.

• Rencontre Charles à Pavie, devient son précepteur et celui de ses proches parents.

• Textes pédagogiques écrits sous forme de dialogues.

• Une conception assez proches de saint augustin :

  - 7 arts libéraux comme degrés pour accéder à la connaissance

  - Importance de l'intelligence pour accéder à intelligibilité de la foi et des écritures.

• Adomonitio generalis ( 789) : ( exhortation générale) - Généralisation des écoles des évêchés et des monastères. Institution d'un minimum commun : apprendre à lire, écrire, chanter, compter, connaître la grammaire latine et les notes (sténographie)

Pour une pédagogie des textes sacrés :

[ Rappel : Après deux courants majeurs :

l'école doit donner une instruction d'un coté,

l'école doit éduquer de l'autre.

Au moyen age le but est de regrouper ces deux façons de voir les choses et cela autour de la religion. Le but est de formé le bon chrétien ! ]

Ramon Llull (1232 – 1315)

C'est un noble espagnol qui sera le précepteur de Jacques 2.

A cette époque 3 religions coexiste et ceci de façon pacifiste ( chrétienne, musulman, juives ).

A un moment donné, Ramon Llull vit une expérience qui le changera à jamais, il a une révélation qu'il nomme : L'ars Magna qui signifie le grand art. C'est une sorte de méthode universelle pour convaincre et enseigner qui pourra s'appliquer dans toutes les situations afin de convertir les gens à la chrétienté. C'est un personnage qui va prêcher. Il voyage énormément et est le précurseur du mouvement suivant.

La question de l'ars magna restera très importante dans la suite de la pédagogie.

Pour lui l'éducation doit être une sorte de lien social, il cherche a faire en sorte que les cultures et les religions différentes arrivent à vivre en harmonie. Il s'intéresse beaucoup à la religion juive.

Sur la forme pédagogique il donne des direction moderne et préconise la langue vulgaire en premier pour mieux enseigner. Il dira 2 choses très importante : Il défend les métiers manuels ( il l=prend cette idée chez les musulmans )

Il met au centre de l'apprentissage l'expérience. (expérimenter, les livres ne suffisent plus, vivre les choses aident énormément dans l'apprentissage )

Avec ces nouveaux concept il se dirige directement vers la renaissance. Il est le précurseur de la renaissance.